• Pour moi qui suis croyante, j'en fut émue jusqu'aux larmes, cette femme est tout simplement divine.


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  • La première mission de grande envergure que j'ai effectuée, fut la capture de Bloody Mary. Considérée comme une légende urbaine par les humains, il se trouve qu'elle circule librement sur Terre et qu'elle tue réellement. Elle fut dure à trouver car elle sévissait aux États-Unis, en Europe et au Japon. La plupart du temps, ces idiots d'humains invoquent Bloody Mary pour se faire peur et ne croient pas à son existence, et on retrouve le pauvre inconscient mort, les yeux arrachés. Les autorités humaines se contentent de classer ses victimes dans les affaires de meurtre inexpliqués, mais pas nous. Il est clair qu'elle avait fait trop de dégâts sur Terre.

    La plupart des équilibristes du "clan des frimeurs" avaient échoués sur cette mission, le dernier étant Arès, lorsque l'ange Gabriel me tendit l'ordre de mission contenant les informations nécessaires pour trouver Bloody Mary, ainsi que les rapports des équilibristes ayant échoués, dont je ne tenais pas compte, vu qui les avait faits. Ce que j'appris sur elle était terrible, au point que j'en ai ressentis de la pitié.

    Elle devait avoir seize où dix-sept ans lorsqu'elle perdit la vie, d'une mort brusque et violente, du genre de celles qui vous transforme une adorable jeune fille en un monstre d'une violence et d'une cruauté sans limites.

    Elle s’appelait Mary Worthington. Elle vivait aux États-Unis, dans L’État de l'Ohio durant le 18eme siècle. elle était atteinte d'une maladie de l'époque, la polio il me semble. Gravement malade, le médecin de famille recommandait d'abréger ses souffrances, mais les parents aimaient tendrement leur fille, ils refusèrent et poursuivirent le traitement, le sachant inefficace mais gardant l'espoir d'une guérison. Un matin, Madame, qui ne quittait plus le chevet de sa fille depuis le diagnostic de la maladie, vit cette dernière inanimée. Prise de peur, elle appela son mari qui, après avoir prit son pouls, fort négligemment à mon avis, déclara que Mary était morte. Sa mère, ne croyant pas à sa mort, demanda à son mari d'accrocher au poignet de sa fille une ficelle reliée à une clochette plantée dans le sol au moment de l'enterrer. La pauvre mère éplorée resta toute la journée sur la tombe de Mary, et ne s'en éloigna que le soir, après que son mari ait réussi à la convaincre d'aller se coucher.

    La pauvre enfant n'était en réalité pas morte, elle avait sombré dans un coma occasionnée par la maladie. Quand elle revint à elle, il était déjà tard, la nuit était bien avancée. Ne voyant que le noir du cercueil dans lequel elle était enfermée, elle paniqua et se débâtit du mieux qu'elle put, tapant et grattant le couvercle du cercueil à s'en arracher les ongles. La pauvre enfant, affaiblie par l'effort et la maladie, mourut d'asphyxie, enterrée vivante. Au matin, la mère de Mary alla se recueillir sur la tombe de sa fille bien aimée et trouva le bâton sur lequel était accrochée la clochette arraché, et cette-dernière brisée par terre. Le père de Mary fut alerté par les hurlements de sa femme.. Une fois arrivé sur la tombe de sa fille, il commença à creuser, mais lorsqu'il eut fini, le corps de Mary était bel et bien sans vie. Il paraîtrait que sa mère, rongée par le chagrin et la culpabilité, se donna la mort, mais ça n'est qu'une rumeur. Cela dit, je trouve que faire une telle chose par amour pour sa fille est très beau. Si ma mère était comme ça avec moi, je ne serait surement pas morte.


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  • AVIS AUX VISITEURS

    AVIS AUX VISITEURS

    AVIS AUX VISITEURS

    Bien sûr, ce n'est pas la version finale, c'est juste le brouillon, d'où les traces de tipex, la vraie sera identique, mais sans ces horribles traces. Elle sera photocopiée et affichée dans mon lycée et si j'ai l'autorisation de mes Marquises préférées, je la collerai un peu partout.


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  • J'mappelle Lyra Desmarais. J'ai passé toute ma vie à aider les gens sans rien demander en retour. Je menais une existence très pieuse, respectant les préceptes de ma religion, c'est-à-dire que je vivais selon les dix commandements et sans commettre aucun des sept péchés capitaux. Jusqu’à un certain jour du moins.
    Malgré tout mes efforts pour rester dans le droit chemin et être quelqu'un de bien, les gens autour de moi ne me considéraient pas comme tel. Jamais un remerciement, jamais une once de reconnaissance dans leurs regards quand je leur rendais service. Quand j'ai compris qu'ils se fichaient de ma présence, qu'ils profitaient de moi pour faire leur sale boulot, tout autour de moi s'est écroulé. Je n'avais qu'une seule envie quand je me suis rendue compte que personne ne m'aimait: mourir.
    Seulement, mourir, c'est pas si facile que ça. Il m'a fallut pour ça recourir à la pire erreur qu’un humain peut faire, puisqu'elle est mortelle: le suicide. Le péché ultime, irréparable, puisqu'il entraîne la mort sans qu'on puisse le confesser. Et c'est le choix que j'avais fait. Je ne pouvais rester ainsi, rejetée de tous, jusqu'à ce que Dieu veuille bien me rappeler à lui. C'est drôle mais je savais déjà comment faire. J'ai toujours voulu mourir dans mon sommeil, dormir et ne pas se sentir partir. C'est dons ce que j'ai fait, j'ai avalé une boîte de somnifères, je me suis allongée sur mon lit et je suis morte.
    L'heure de mon jugement est évidemment arrivée, et j'ai dû répondre de mon acte devant Saint Pierre. Après lui avoir expliqué les circonstances de ma mort et lui avoir dit que j'assumerais mon "crime", il parut embarrassé car j'avais certes commis le péché impardonnable, mais c'était le seul et unique de toute ma vie. Le Diable apparut pour m'emmener en enfer, et je m'apprêtais à le suivre lorsque Dieu en personne apparut. Il dit que même si mon suicide m'avait à tout jamais fermé les portes du paradis, je ne méritais pas pour autant les enfers. Ils convinrent donc que je serais équilibriste: je me chargerais de maintenir l'ordre sur Terre entre les anges, les démons et les humains, et je vivrais dans les limbes avec les autres.

    Par les autres, je veux parler de tout les gens comme moi, trop bons pour aller en Enfer, mais trop mauvais pour aller au Paradis. En vérité, nous sommes plus nombreux qu’il n’y paraît, nous formons une petite communauté au plus profond des Limbes.

    Ne fréquentant pas la communauté, je me suis amusée à distinguer deux sortes d’équilibristes : La première, et de loin la pire, c’est les frimeurs. Essentiellement composée d’hommes, ils sont tous machos et se comportent comme s’ils étaient équilibristes depuis des siècles, alors que ça fait à peine quelques mois, quelques semaines pour certains. A leur tête, il y a Arès. En réalité, il s’appelle Michel, mais pour sa réputation, il a préféré changer de nom, ce qui se comprend.

    La particularité d’Arès, c’est qu’il collectionne les filles. Etant fortement opposée aux dires de ce garçon qui ne supporte pas ce qui lui est inaccessible, vous vous doutez qu’il a jeté son dévolu sur moi, mais nous nous éloignons du sujet.La seconde sorte d’équilibriste, c’est les dépressifs. La plupart sont des suicidés, qui passent leur temps à se plaindre de leur situation. Tous disent qu’ils ne devraient pas se trouver là, qu’ils ne méritent pas un tel sort, mais ce que ces maîtres sots ne réalisent pas, c’est qu’au lieu de vivre tranquillement dans les Limbes, ils pourraient souffrir mille tourments en Enfer. C’est pourquoi je ne vis pas non plus avec eux. Il est clair que la solitude est préférable face à de tels individus.

    Notre mode de vie est simple. Nous pouvons circuler librement dans les Limbes, Les Enfers nous sont accessibles le samedi ainsi que pendant les sabbats de sorcières, mais dans de cas là, nous nous chargeons plus de la sécurité que d’une promenade en Enfer. Quand au Paradis, il nous est fermé, mais nous ne travaillons pas le dimanche. Nous ne pouvons aller sur Terre uniquement pour une mission, mais il paraîtrait qu’avec de remarquables états de service, un équilibriste pourrait être autorisé à vivre sur Terre, tout en gardant ses fonctions. Mais comme vous vous en doutez, ce n’est qu’une rumeur. Même dans les Limbes, les rumeurs infondées vont bon train. 


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  • A vous chères Marquises,
    Sombres dames, beautés exquises,
    Vous êtes les sombres gardiennes
    De la belle ère victorienne.

    A la révolution vos titres de noblesse vous ont étés retirés
    Mais si ça ne tenait qu'à moi, si je pouvais,
    Je remonterais le temps et vous les rendrais,
    Et ce pour l'éternité.

    A vous Marquises adorées,
    Je voudrai vous remercier,
    Pour la joie de vivre que vos m'avez redonnée,
    Pour cette espérance que j'ai retrouvée.

    Les gens vous voient comme des sorcières maléfiques,
    Moi comme les reines de royaumes magnifiques.
    L'une souveraine du si beau style Gothique,
    L'autre souveraine du Métal si magique.

    Je sais que c'est bien peu de chose,
    Que de vous offrir de simples poèmes en prose,
    Mais c'est tout ce que peut vous donner
    Une adolescente meurtrie par son passé.

    Je sais que pour vous c'est normal de me souhaiter la bienvenue,
    Mais moi, c'est des choses que je n'ai pas connues.
    C'est pourquoi je vous offre ces quelques vers,
    Pour vous remercier de partager avec moi votre univers.

    A vous chères Marquises
    Je vous tire mes plus sombres révérences,
    Et vous offre ma plume que vous trouvez si exquise.
    Que les dieux bénissent votre bienveillance.

     

    Je dédie ce poème a deux personnes, Marquise Morticia et Marquise sombre, qui m'ont aidée à retrouver ma joie de vivre et ma raison d'être. Sans elles, la vie m'aurait fait replonger au fond du gouffre dans lequel j'étais depuis des années. Merci chères amies.


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